Massacre près d'Aubel

Massacre près d'Aubel



(26/10/2007)



© DEVOGHEL



Un quinquagénaire a tué sa femme et les enfants de cette dernière avant d'incendier sa maison PLOMBIÈRES
Tragique fait divers, jeudi, peu avant 15 h, à Hombourg, près d'Aubel.
Les policiers de la zone du Pays de Herve ont été informés qu'un homme
de 58 ans avait violemment tué Maria, 60 ans, sa femme, ainsi que Borb,
17 ans, et Helena, 19 ans, les enfants de cette dernière. Et comme son
geste ne suffisait pas, il n'a pas hésité à bouter le feu à sa maison
située rue du Cheval Blanc, 173. Les pompiers de Welkenraedt
et de Plombières ont mis de nombreuses heures avant d'éteindre le
sinistre. Une opération qui ne s'est pas faite sans mal pour éviter de
ne pas effacer les preuves du drame. À l'arrivée des secours,
le spectacle était triste à voir puisque deux corps se trouvaient dans
le jardin, alors que le troisième se trouvait à l'intérieur. Selon
Christine Wilwerth, la procureur du Roi, il s'agit d'une scène assez
horrible dont on ne connaît pas encore les motivations. "Il s'agit d'un
ressortissant allemand qui a été interpellé par les services de police.
Nous allons faire appel à un traducteur pour un peu mieux comprendre
les raisons de ce triple homicide. Un médecin légiste est également
descendu sur place pour faire la lumière sur les circonstances de la
mort des trois victimes." Selon les premiers éléments de
l'enquête, Bruno Werner, l'auteur présumé, aurait utilisé une hache
pour commettre l'irréparable. Une arme qui ne laisse que peu de chances
aux victimes de s'en sortir. Un couple discret Dans
le quartier, c'est évidemment le choc. Le couple, qui travaille en
Allemagne, est considéré comme discret par les voisins. "J'ai croisé le
fils ce matin", explique une riveraine. "Je n'arrive pas à comprendre
comment on peut arriver à une extrémité pareille. Même si je ne les
connaissais pas vraiment, je sais que les deux enfants étaient
scolarisés en Allemagne. Et que le couple travaillait également à
Aix-la-Chapelle comme pédagogues." Pour Thierry Wimmer, le bourgmestre de Plombières, il s'agit d'une tragédie pour la commune.






Sébastien Yernaux



© La Dernière Heure 2007

Tueur... et psychologue !






Bruno Werner a massacré sa famille jeudi près d'Aubel, suite à des problèmes financiers PLOMBIÈRES

Jeudi, à 15 h 25, un drame s'est produit rue du Cheval Blanc à Hombourg, à quelques kilomètres d'Aubel. Bruno
Werner, 58 ans et d'origine allemande, a tout simplement massacré avec
une hache son épouse Maria, 60 ans, ainsi que Borb, 17 ans, et Helena,
19 ans, ses deux enfants. Les faits ont été commis dans le jardin et la dépendance de la ferme que la famille était en train de rénover.

Propos confus

Une fois l'irréparable commis, Bruno Werner a bouté le feu à la maison avant de prévenir les policiers de la zone du Pays de Herve. "À
l'arrivée des forces de l'ordre, l'individu était prostré", explique
Christine Wilwerth, la procureur du Roi de Verviers. "Il a fallu
attendre l'arrivée d'un traducteur en langue allemande pour avoir une
première explication des motivations de son geste. Il a mis en avant
des difficultés financières ayant entraîné une dépression et des
conflits au sein du couple. Les trois corps seront autopsiés ces
vendredi et samedi mais on sait déjà que les défunts ont lourdement été
frappés au niveau du crâne." L'enquête n'en est qu'à ses
débuts. "Les enquêteurs vont maintenant tenter de refaire la
chronologie de ce triple assassinat. Mais leur travail ne sera pas
évident dans la mesure où il y a beaucoup de confusion dans l'esprit de
l'auteur présumé." De nombreuses personnes se posent des
questions sur la violence des faits. "Bruno Werner est psychologue et
travaille avec des jeunes en difficulté à Aix-la-Chapelle. Pour les
enfants, le fils étudie en Allemagne alors que la fille suit une
scolarité en Suède. Elle était revenue la veille du drame." En ce qui concerne Maria, l'épouse, elle travaillait au Suermondt-Ludwig-Museum d'Aix-la-Chapelle. Évidemment,
c'est la consternation au sein de ses collègues. Personne n'ose penser
de ce qui est arrivé à cette passionnée du monde de l'art. Dans
le voisinage immédiat, au lendemain du massacre, c'est toujours la
confusion la plus complète. "On a lu la presse pour un peu mieux savoir
ce qui a pu se passer", explique une voisine. "Même si on n'avait pas
l'habitude de les croiser, cela fait froid dans le dos. Je n'arrive pas
à me faire à l'idée que l'on arrive à une extrémité pareille. C'est
effrayant de savoir qu'il a massacré toute sa famille à la hache et
qu'il a gardé tout son sang-froid pour encore appeler la police."






Sébastien Yernaux



© La Dernière Heure 2007