Vaccin contre le cancer du col de l'utérus remboursé pour les ados Le Gardasil, le vaccin préventif contre le cancer du col de l'utérus, sera
en partie remboursé dès le 1er novembre prochain aux jeunes filles
âgées de 12 à 15 ans, selon un arrêté ministériel publié ce vendredi au
Moniteur belge. Ce vaccin, développé par la firme Sanofi Pasteur MSD,
est plus précisément destiné aux adolescentes et pré-adolescentes.
Le schéma de vaccination (3 doses à plusieurs mois d'intervalle) est
recommandé aux jeunes filles âgées de 14 ans et plus. Le prix pour les
trois doses est réduit à 31,80 euros au total. Mis sur le marché belge
début novembre 2006, le prix public du Gardasil est de 130,22 euros. Le
prix par dose pour celles pouvant bénéficier du remboursement est fixé
à 10,60 euros (7,10 euros pour les personnes bénéficiant du statut
Omnio). Le nombre de conditionnements (3 doses) remboursables est
limité à trois par bénéficiaire.
Le médicament offre une protection pendant au moins 5 ans. Le vaccin protège des infections
causées par les papillomavirus humains (HPV) de quatre types. Des
études de grande envergure ont démontré une prévention durable allant
jusqu'à 100% des cancers du col de l'utérus, des lésions précancéreuses
et potentiellement précancéreuses du col de l'utérus, des lésions
précancéreuses de la vulve et du vagin ainsi que des verrues génitales.
Le Conseil supérieur de la Santé avait recommandé en mai dernier la
vaccination contre ce type d'infections. L'infection au HPV est une des
infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes, contractée
généralement dans les années suivant le premier rapport sexuel.
Depuis sa première homologation en 2006, le Gardasil a été homologué dans 85
pays à travers le monde et lancé dans 70 d'entre eux. A ce jour, plus
de 10 millions de doses ont été distribuées, selon un communiqué de
Sanofi Pasteur MSD. En Belgique, 700 femmes sont atteintes chaque année
d'un cancer du col de l'utérus, fatal pour un tiers d'entre elles. Le
Gardasil cible les papillomavirus de type 6, 11, 16 et 18, ces deux
derniers étant les plus dangereux et responsables de la majorité des
cancers de l'appareil génital féminin. (belga)