Les huit commandements de la communication parents-adolescents
-Ne contestez pas la façon dont votre adolescent voit les choses. Exprimez plutôt votre opinion et élaborez : «Je ne pense pas de la même façon...», «Je crois que...», «Voici mon point de vue...».
- Ne parlez pas à votre adolescent comme vous parleriez à un enfant. Rien n'est plus irritant qu'un ton condescendant.
- Évitez les longs discours qui eux aussi provoquent l'hostilité. D'ailleurs, l'adolescent se ferme après avoir entendu environ cinq phrases.
- N'établissez pas de règles que vous ne pouvez appliquer.
- Mettez l'accent sur la faute commise et non sur celui or celle qui l'a commise.
- Réfléchissez à ce que vous direz et aux mots que vous emploierez.
- Transmettez vos messages de façon claire et concise.
- N'abordez qu'une question à la fois.
Règles et discipline
Il est normal pour les adolescents de défier les règles. Parce qu'ils dépendent de leurs parents pendant longtemps, ils peuvent accumuler beaucoup de ressentiment qu'ils expriment en faisant fi des restrictions qui leur sont imposées.
Certaines règles ne sont absolument pas négociables, par exemple l'alcool au volant, mais il faut garder le nombre de celles-ci au minimum. Les parents qui font un plat des plus petites choses risquent de perdre toute leur influence sur leurs adolescents. En exigeant la soumission la plus complète, ils pourraient, sans le savoir, se créer un adversaire en puissance. Dans la mesure du possible, donnez des directives plutôt que des ultimatums. Sinon, la vie familiale deviendra un débat sans fin.
Les parents doivent aider leurs enfants à faire la transition entre la discipline parentale et l'autodiscipline. Ils doivent leur enseigner à négocier et les faire participer à l'établissement des règles et la résolution des problèmes. Les adolescents s'éloignent de plus en plus de leurs parents; c'est pourquoi ils doivent apprendre à réfléchir seuls afin d'être en mesure de prendre des décisions éclairées.
Vous pouvez aider votre adolescent à pratiquer la négociation et à diriger positivement son énergie au lieu de la perdre en de vaines épreuves de force.
Les trois conseils suivants faciliteront vos négociations:
1. Mettez le jeune dans le coup en le faisant participer à l'établissement des règles ou des limites et la prise de décisions.
2. Demeurez aussi calme que possible même si les émotions sont fortes. Il est particulièrement important de maîtriser votre colère.
3. Utilisez la méthode suivante de résolution de problèmes. Elle aide à ne pas perdre de vue l'objet des négociations.
La résolution de problèmes comporte plusieurs étapes : cerner la question qu'il faudra négocier, rechercher ensemble des solutions satisfaisantes, analyser et soupeser les solutions de remplacement jusqu'à ce qu'il y en ait une qui satisfasse les deux parties, conclure une entente et évaluer les résultats.
En ce qui concerne la discipline, il est utile de considérer le comportement inapproprié ou inacceptable comme une erreur de jugement ou un choix qui porte à conséquence pour votre adolescent. Si celui-ci se comporte mal, faites-lui savoir immédiatement ce que vous ressentez. Il vaut mieux exprimer sa tristesse ou sa déception devant un comportement néfaste que sa colère, car l'attention est alors détournée du problème et ramenée sur vous. Ensuite, entendez-vous avec votre adolescent sur les conséquences d'un mauvais comportement afin que celui-ci puisse se corriger et chercher à faire mieux à l'avenir. En s'affirmant, les parents transmettent par leurs paroles et leurs actes le message suivant : «Je t'aime trop pour me contenter de te regarder faire sans réagir. Lorsque tu m'auras prouvé, par ton comportement, que tu peux faire mieux, je te laisserai tranquille.»
Les parents doivent s'attaquer au problème immédiat, mais il est encore plus important pour eux d'adopter une perspective à long terme. Leur travail consiste à aider les jeunes à prendre de bonnes décisions.
Non seulement les jeunes manquent d'expérience, mais ils manquent aussi de prévoyance. C'est pourquoi ils ont avantage à leur apprendre à penser comme des joueurs d'échecs, c'est-à-dire essayer de prévoir les conséquences de leurs actes : «Qu'est-ce qui m'arrivera si je fais ce choix ou si je prends telle décision?» Ils devraient également se demander : «Que puis-je faire dans cette situation pour rendre mon adolescent plus responsable?»
Où obtenir de l'aide?
Il est normal pour un parent de se sentir accablé à l'occasion. Si vous avez l'impression que votre vie familiale est toujours chambardée ou si votre adolescent vous cause constamment des inquiétudes, vous pouvez parler à d'autres parents afin d'obtenir leur opinion et leur appui. Vous pouvez aussi vous tourner vers les groupes d'éducation familiale. Il existe également un grand nombre de documents d'éducation familiale sous forme audio, vidéo et imprimée. Des outils similaires commencent à être offerts aux gens de cultures différentes. Vous pouvez demander à l'école de votre enfant, votre médecin , le nom des organismes qui peuvent vous donner des conseils sur «l'art d'être parent».
Source:
Santé Canada