Pause-galipettes en prison

Deux heures par mois avec préservatifs à disposition BRUXELLES
Un canapé dépliable ou, mieux, un lit à deux places. Une petite
étagère. Ou, mieux, des chaises et une table. Des sanitaires. Ou,
mieux, une douche et des toilettes séparées. Un préservatif ou plus.
Selon les prisons, les détenus peuvent bénéficier de ces avantages dans
les salles dites hors surveillance, surnommées les VHS. Ces pièces où,
depuis l'adoption d'une circulaire en 2000, les prisonniers peuvent
aussi profiter de quelques galipettes discrètes. La mise en
place de ces chambres, qui a toutefois pris du temps (celle de Forest
n'a été créée qu'au début de cette année !), permet aux détenus de
bénéficier de deux heures sans surveillance avec une personne aimée. Ici,
ni caméra ni gardien ne sont tolérés. Seul un bouton d'alerte est prévu
en cas d'urgence pour la personne qui se trouve en compagnie du détenu.
Ces pièces réservées aux visites intimes sont aménagées variablement,
selon les établissements pénitentiaires. Certaines prisons optent ainsi
pour un canapé dépliable alors que dans d'autres c'est un lit deux
places qui est prévu. Petite table de nuit ou chaises et table ronde,
selon les prisons, cela varie. Dans certains établissements comme à
Lantin, par exemple, outre les préservatifs mis à disposition, des
boissons sont également prévues. En principe, les draps sont
systématiquement changés après chaque visite. Selon les prisons et le
type de population qui y séjourne, ces chambres ont plus moins leur
succès. Ainsi, la prison de Lantin dispose de six locaux VHS, alors
qu'ailleurs on peut en compter entre un et trois en moyenne. Et
si ces pièces permettent au détenu de bénéficier d'un moment de
tendresse, elles ne sont cependant pas accessibles à tous, les
conditions pour en profiter étant plus restrictives que dans certains
pays voisins. Pas question ainsi pour le détenu de s'accorder
un instant de plaisir avec une admiratrice secrète qui lui voue une
passion depuis son entrée en prison. Pas possible non plus d'offrir
comme cadeau à un prisonnier les services d'une strip-teaseuse pour son
anniversaire. Pour bénéficier de cette visite, qui dure deux
heures, pas plus d'une fois par mois (sauf exceptions dans certaines
prisons), il faut faire "preuve d'une relation stable depuis six mois",
comme l'indique la circulaire à ce propos. Que doit-on entendre par
relation stable ? "À moins que la relation ne soit légalement établie,
il faut que le prisonnier montre un intérêt manifeste pour la personne
qu'il veut voir en visite hors surveillance", commente Laurent Sempot,
attaché à la direction générale de l'exécution des peines du SPF
Justice. Le fait que le détenu communique par courrier avec la personne
désirée depuis six mois peut ainsi être considéré comme une preuve de
relation stable. Mais ce n'est pas tout. Pour bénéficier de
ces visites, il faut être détenu depuis minimum trois mois et ne pas
bénéficier de congés pénitentiaires. Et si ces VHS servent la
plupart du temps à assouvir les besoins sexuels des détenus, elles sont
également utilisées pour les visites en famille. C'est là que peuvent
ainsi se retrouver les enfants et le détenu dans l'intimité. De même
que le prisonnier peut demander qu'un membre de sa famille (père,
frère,...) vienne le voir en VHS. Lors de ces visites, aucun
gardien n'est présent. Aucun oeil indiscret, juste une précaution : un
bouton d'alerte, déjà utilisé par certaines épouses menacées par leur
conjoint une fois seules face à lui.






Nawal Bensalem

pr moi tant que l on autorise pas ce genre de petits plaisirs aux pointeurs, je n y vois aucun inconvénients