Bertrand Cantat protégé par des gardes du corps Bertrand Cantat est "protégé par des gardes du corps" en raison des menaces de
mort qu'il a reçues après sa libération conditionnelle, a expliqué ce
jeudi son frère Xavier, sur les ondes de la radio française RTL.
"Elles (les menaces de mort) sont prises au sérieux par tout le monde. On est
essentiellement protégés par des gardes du corps que nous finançons
nous mêmes", a affirmé Xavier Cantat. "Des gens envoient des menaces de
mort, on en a reçu à la prison, chez le juge d'application des peines,
mon ex-belle-soeur reçoit des coups de téléphone extrêmement troublants
(...). C'est pas rassurant tout ça", a-t-il ajouté.
Xavier Cantat a déploré la "grosse pression médiatique" qui a entouré la
libération de son frère. "L'étau s'est un peu desserré parce que la
plupart des journalistes qui font leur travail correctement ont pu le
voir de loin, ont pu le photographier, le filmer, on a répondu à leurs
questions", a-t-il indiqué. "Il reste les pires, évidemment, qui eux
continuent à se cacher dans les arbres (...) et à nier son droit
élémentaire à une intimité".
"Il n'est pas dans un état d'esprit suicidaire à l'heure actuelle, il va s'occuper de ses enfants, il est quand même responsable, il ne fera pas de geste inconsidéré. Cependant il ne s'explique toujours pas son geste", a-t-il conclu en estimant que le chanteur de Noir Désir "portera toute sa vie le poids de la culpabilité" de la mort de Marie Trintignant.
Le parquet a confirmé que des enquêtes avaient été ouvertes et groupées après la réception de courriers contenant des menaces de mort à l'encontre de Bertrand Cantat, figure emblématique et parolier du groupe de pop-rock
Noir Désir. Deux lettres de menaces lui ont été adressées en l'espace
de quelques semaines, l'une avant un débat contradictoire sur son
éventuelle libération, le 20 septembre à la prison de Muret où il était
détenu, l'autre avant la décision de lui accorder la liberté
conditionnelle le 15 octobre, selon une source judiciaire. "Il
s'agissait concrètement de menaces de mort très claires à l'égard de
Cantat", a ajouté cette source, soulignant que le chanteur avait dit
avoir "tellement reçu de lettres de menaces" au début de sa détention à
Muret, fin septembre 2004, "qu'il n'y faisait plus attention". L'un des
ces courriers a été envoyé directement au chanteur, à la prison de
Muret, d'où il est sorti dans la nuit de lundi à mardi. Il a été
raccompagné chez lui sous escorte de gendarmes. (afp)